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Une insurrection civique s’impose pour contrer ces dérives factieuses – Le Monde

Des manifestants affrontent la police après la fin de la manifestation contre le mariage pour tous, dans la nuit du 23 avril.

Sommes-nous en 1788 ? Variantes : faut-il convoquer des Etats généraux ? Le chef actuel de l’Etat est-il comparable à Louis XVI ? Bref : la Révolution est-elle à nos portes ?

On sait que, posée par les forces politiques les plus opposées, ce genre de question fait depuis belle lurette partie de la rhétorique politique la plus éprouvée, tant il fait appel au cœur de l’imaginaire politique français. Ainsi, à l’orée des « trente glorieuses », alors que montait de toutes parts la colère sociale, Pierre Mendès France évoquait l’imminence d’un nouveau 1789, tandis que le papetier de Saint-Céré, Pierre Poujade, appelait à rédiger des cahiers de doléances.

L’idée qu’il y a une insurrection qui vient ne hante donc pas que les têtes exaltées de quelques jeunes intellectuels radicaux. Elle revient régulièrement dans le débat public. La période que nous traversons ne fait pas exception. Pendant la campagne présidentielle de 2012, ce fut le Front de gauche qui tenta, profitant du déficit symbolique de la campagne socialiste, de mettre à la mode le bonnet phrygien et appelait à reprendre la Bastille. Un contrepoint évident à la liturgie politique de Jeanne d’Arc que rejoue tous les ans l’extrême droite depuis les débuts de l’Action française.

En cet automne fiévreux, ce théâtre mémoriel ficelé à la va-vite fait moins que jamais relâche. Les bonnets, cette fois rouges, fleurissent aussi cet automne, comme si l’impôt voté par le Parlement équivalait aux tailles et aux gabelles arbitraires de l’Ancien Régime. Que se passe-t-il vraiment ? Ce pays serait-il au bord du gouffre comme ne cessent de nous en avertir les Cassandre du microcosme ?

« PRINTEMPS FRANÇAIS »

On peut raisonnablement en douter. Car nombre d’indices vont plutôt dans le sens d’un psychodrame, d’une mise en scène, un peu dans le sens où Raymond Aron voyait dans Mai 68 une « révolution introuvable ». Et pourtant les événements de ce printemps mythique avaient une cohérence que le barnum politico-social d’aujourd’hui pourrait légitimement leur envier. Et qu’envient en fait ceux qui ne cessent de rêver d’un « Mai 68 à l’envers ».

Cette rivalité mimétique fait plutôt sourire. Que penser en effet de manifestants de droite et d’extrême droite qui, au moment des manifestations contre le mariage pour tous, se réclament d’un « printemps français », détournant ainsi le symbole des « printemps arabes » dont le sens est pourtant diamétralement contraire à leur aspiration affichée de voir se produire, à la faveur cette mobilisation, un grand bond en arrière ?

On ne saurait à vrai dire s’en étonner, si l’on abandonne un instant le plan éthique pour la position plus froide de l’historien des idées. Le rapt d’imaginaire est en effet chose banale dans le monde des idéologies. De même faut-il sans doute considérer avec prudence les postures victimaires. Les patrons routiers, pour ne prendre que ce seul exemple, bénéficiant depuis des décennies de dérogations au droit commun, sont-ils en quoi que ce soit assimilables à ces paysans bretons soulevés, voici trois siècles et demi, contre des taxes de famines, et qui furent l’objet d’une répression sanglante menée par la soldatesque de Louis XIV ?

Un matraquage particulièrement visible à travers les chaînes d’information continue tendrait à nous faire croire que le pays est à la veille d’un soulèvement généralisé, d’une insurrection civique comme titrait récemment un éditorialiste du Figaro.

Mais quoi de commun entre, d’une part, des mouvements revendicatifs de type classique (professeurs, camionneurs, footballeurs professionnels, artisans et commerçants tentant de ressusciter les grandes heures des Poujade et Nicoud), des manifestations de rue visant à faire pression sur le Parlement lors de la discussion d’une loi, des actions spectaculaires émanant de travailleurs menacés de licenciement et, d’autre part, l’action concertée de petits commandos d’extrême droite visant à déstabiliser le pouvoir en place ?

Cette agitation fascisante, dont on a encore eu un exemple lors des commémorations du 11-Novembre sous les sifflets contre le président de la République, ne serait qu’anecdotique si elle ne rencontrait un assentiment dans les profondeurs du peuple de droite. Il ne suffit pas en effet de mettre en cause le seul Front national, même si sa progression dans les sondages contribue au climat actuel.

En réalité, l’électorat de Nicolas Sarkozy n’a pas accepté la défaite de son champion, peut-être encore moins que celle de Valéry Giscard d’Estaing en 1981. Aux yeux d’une grande partie de cet électorat, y compris élus et cadres de l’UMP, François Hollande est l’objet non seulement d’un dénigrement systématique ordinaire, mais d’un procès permanent en illégitimité.

INSTRUMENTALISER LA RUE

Une certaine tentation factieuse renaît des profondeurs d’une droite française dite parfois un peu vite républicaine, mais dont la conversion à la démocratie est en réalité récente et toujours fragile. Devant la montée d’une grogne sociale hétéroclite et le spectacle d’un gouvernement et d’une coalition qui tirent à hue et à dia, des dirigeants ne se cachent pas de vouloir instrumentaliser la rue pour hâter leur retour aux affaires.

C’est l’éternel spectre du 6 février 1934. Hier il s’agissait pour le pays réel de jeter les députés à la Seine. Aujourd’hui, c’est le président qu’il faudrait sinon renvoyer à Tulle, du moins réduire à l’impuissance. Alors on fait feu de tout bois. Les héritiers de Maurras se coiffent de bonnets rouges et les acteurs milliardaires se réfugient en Belgique ou au Kazakhstan pour fuir l’inquisition fiscale.

Tout cela n’aurait pas été possible si la maîtrise des mots, dont Thucydide savait déjà qu’elle était décisive dans les luttes civiles, n’avait pas été gagnée par les forces d’une révolution conservatrice, à vrai dire européenne et pas seulement hexagonale. La subversion du lexique républicain ne date pas d’hier. Depuis des décennies, un travail de sape a systématiquement détourné les mots de la tribu de leur sens obvie.

On se souvient que dans 1984, de George Orwell, « l’esclavage c’était la liberté, la guerre, la paix, et l’ignorance la force ». Par le même procédé orwellien, combattre le communautarisme, c’est, en clair, interdire de contester les inégalités liées à la couleur de peau ou à la religion, et défendre la laïcité signifie exclure les musulmans. Au moment où les mêmes ont pu, dans l’indifférence à peu près générale, proclamer la supériorité du prêtre sur l’instituteur, réhabiliter le colonialisme et substituer l’interrogation sur l’identité nationale de préférence à la recherche des moyens d’assurer la liberté.

Les simples mots d’égalité, de justice, de droits humains provoquent aujourd’hui des sourires apitoyés, et pas seulement chez les réactionnaires patentés. L’antiracisme et l’antifascisme sont devenus des mots imprononçables. Ne sont-ils pas, comme le serinent inlassablement les bateleurs médiatiques, les faux-nez d’un nouveau totalitarisme ? Bien creusé, vieille taupe !

Depuis peu, on fait abstraction désormais des faux-semblants de la période précédente. Si le Front national ou, du moins, ses dirigeants usent encore des mantras République, laïcité, voire résistance, blasphématoires dans leur bouche, le retour à visage découvert des idées les plus rances, racisme biologique, antisémitisme, mise en cause des droits des femmes ou des homosexuels, est quotidien dans une myriade de petits groupes ouvertement néonazis qui se lâchent sur Internet… et dans la rue.

L’affaire Taubira n’est que la partie émergée de l’iceberg. Le temps d’une véritable insurrection civique est peut-être en train d’arriver.

Daniel Lidenberg est notamment l’auteur de « Rappel à l’ordre. Enquête sur les nouveaux réactionnaires » (Seuil, 2002).

Source Article from http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/22/une-insurrection-civique-s-impose-pour-contrer-ces-derives-factieuses_3518423_3232.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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