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«On n’est plus chez nous, on est chez eux» – Libération

C’est une France de la deuxième ligne, de l’arrière-pays. Une France accueillante pour les idées du Front national. Dimanche, les électeurs du canton de Brignoles – pour ceux qui se déplaceront – vont très certainement envoyer un FN au conseil général du Var. Ce serait le second en France. Il faut dire qu’il y a là un terreau favorable, bien au-delà du canton, dans un département où les forces politiques historiques sont en décomposition. Le FN le sait bien et entend y faire sa récolte.

Ces dernières années, le vote frontiste, jusque-là cantonné au littoral, reflue à l’intérieur des terres. A Brignoles, comme dans d’autres villes du secteur, le Front est à l’offensive. «On est un parti jeune qui va gagner en musculature. On ne maille pas encore tout le territoire, mais on y travaille», jubile Laurent Lopez, le candidat frontiste qui a recueilli 40,4% des voix dimanche, au premier tour de la cantonale partielle à Brignoles. Et Lopez d’ajouter : «J’ai connu une époque où, quand le FN dépassait 10%, on sortait le champ’.» Marine Le Pen prédit une «véritable poussée». Dans le département, 32 têtes de listes ont déjà été investies pour les municipales. Il y en avait 5 en 2008. Dans ces villes en pleine mutation, en crise d’identité, les scores du parti d’extrême droite sont en progression et débordent son électorat historique.

Entre Brignoles et Fréjus, en suivant le tracé de la route principale, qu’on continue à appeler la nationale 7, on retrouve ces communes dont les entrées sont défigurées par les zones commerciales et les centres-ville dévitalisés. Des communes qui pleurent leur passé et ouvrent les bras à Marine Le Pen et ses lieutenants.

Brignoles, des ouvriers et des piscines

Ces cinq dernières années, la commune, qui compte 17000 habitants, a connu 15% de croissance démographique. Sa population a presque doublé depuis 1975. «La pression économique et immobilière sur la côte est trop forte. Aujourd’hui, un jeune couple de cadres ne peut plus y acheter, ils remontent donc à Brignoles et s’installent pour acquérir une première maison, constate Cédric Omet, directeur de cabinet du maire communiste de la ville. Mais, après cinq ou dix ans, le taux de départ est au-dessus de la moyenne.»

Une partie d’entre eux ressemblent à ces «dominés, ces faibles qui ont été éloignés, par l’éducation autant que par le métier, des centres urbains de pouvoir et de privilèges, et relégués vers les zones périurbaines et rurales», décrits par les géographes Hervé Le Bras et Emmanuel Todd dans le Mystère français. Et qui font le lit du FN. «On est juste des étudiants, des travailleurs, on essaye de s’en sortir. Mais, quand dans votre assiette vous n’avez pas assez, vous ne pouvez plus partager. Nous, on veut que le pays dure», explique un jeune sympathisant qui ne souhaite pas donner son nom mais dit travailler dans le bâtiment.

D’autres, habitants des quartiers résidentiels avec piscines et caméras de surveillance, veulent se prémunir contre une menace plus imaginaire que réelle. Ils répètent qu’ils ne veulent pas voir leur ville s’enfoncer et, au moment de glisser leur bulletin dans l’urne, font un vote préventif. Comme s’ils repoussaient alors l’objet de leurs fantasmes. «A Brignoles, on compte 60% d’employés ou d’ouvriers mais aussi des belles villas qui valent cher. Or, la probabilité de voter FN augmente avec le niveau d’inégalités économiques», analyse Joël Gombin, politologue spécialiste du vote FN, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca).

Il n’y a pas de gare à Brignoles, et les bus sont trop rares. Au centre-ville, entièrement piéton, certains rideaux de fer sont tirés. Malgré les efforts de la mairie pour maintenir quinze petits commerces, beaucoup sont partis à la sortie de la ville, attirés par les zones commerciales bâties autour des grandes surfaces où les clients viennent faire leurs courses en voiture. Les populations s’y croisent et s’y toisent. «Ces zones peuvent être un lieu anxiogène, car on y rencontre des gens qu’on a justement cherché à fuir par peur du déclassement social», poursuit Joël Gombin.

«Brignoles est une ville qui meurt. Il y avait de beaux emplacements, mais les commerces ferment, les gens baissent les bras. Ils se sentent abandonnés», accuse le frontiste Laurent Lopez. En campagne pour la cantonale mais aussi pour les municipales de l’an prochain, il se définit comme «ni droite ni gauche, patriote» – un classique FN – et distribue à tout-va son numéro de portable perso. Attablé en terrasse sur la place principale, il décrit une petite apocalypse urbaine et insiste beaucoup sur «les gens d’origine extracommunautaire» présents place Caramy, autant de Français d’origine maghrébine, trop nombreux à ses yeux. Il s’épanche sur un sentiment de «submersion».«Ici, les gens ont peur. Ils ne vont plus en centre-ville.» Une jeune fille blonde, adhérente FN, le dit, elle aussi : le soir elle ne sort pas de chez elle… «Ici, sur la place, les enfants ne jouent plus au foot», s’attriste Laurent Lopez, jouant sur la corde nostalgique. Au même moment, des gamins passent justement avec un ballon. «Oui, concède-t-il, mais ce n’est plus comme avant…»

Au Muy, l’urbanisation sauvage

On reprend la nationale 7. Cette ligne de béton coupe en son cœur la ville du Luc. Comme une saignée. Puis elle mène à l’entrée du Muy. Sur le chemin, une succession de panneaux publicitaires, de vitrines criardes : vente de carrelages, station essence, snack, des magasins d’ameublement, de puériculture, un Buffalo Grill, un Kiabi… Dans le centre-ville du Muy, en cette fin de journée, peu d’activité ou de passage. Ceux que l’on croise y habitent. Quelques enfants dans la rue, du linge aux fenêtres, des Chibanis assis sur des chaises dans la rue. Un seul café est ouvert, le Marie Land, sa terrasse est pleine, mais seuls des hommes y sont installés. Paupérisé, le centre-ville semble recroquevillé sur lui-même. Le Muy fait souvent figure de repoussoir. On entend dans les communes avoisinantes : «Je ne veux pas que ma ville ressemble au Muy.» Comprendre : une ville pleine d’Arabes. «Dans ces zones du Var, l’urbanisation sauvage s’est faite sans se soucier de la vitalité des centres-ville, analyse un responsable socialiste. Cela permet au Front national de prospérer sur l’absence de services publics dans les quartiers où il y en a le plus besoin.» Retour sur la N7. A nouveau les enseignes : coiffeur, fabriquant d’abris pour piscine, électroménager discount, concessionnaire de 4 × 4, boulangerie… On arrive à Fréjus.

Le Muy, matériaux de construction. Franco Zecchin
Commande 2013 1107Au Muy.

Fréjus, en attendant la municipale

Ici, le FN a réussi un bon coup. La permanence de son candidat pour la municipale est sur la place de la mairie. On y voit de grandes affiches de David Rachline, 25 ans. Sa permanence est ouverte du lundi au samedi et se remplit les jours de marché. Délégué à la communication numérique du FN, ancien chef du Front national de la jeunesse (FNJ), il fait partie de l’appareil. A Fréjus, où il affrontera la concurrence de quatre listes de droite, on le connaît : conseiller régional de Paca, conseiller municipal, il fut aussi candidat aux cantonales puis aux dernières législatives. Il correspond à la volonté du FN de s’implanter et de développer un «frontisme municipal». Pour devenir une figure locale, il se montre. Sur le marché, en polo «décontracté», il distribue des tracts sur l’endettement de la ville : «Faites gaffe, voilà le futur maire», lance un vendeur de saucissons. Il sourit à tout-va, serre des mains. «Tous ces enfoirés au pouvoir, on en a ras le cul. On veut du changement», râle un retraité qui a voté Hollande mais ne «recommencera pas», en se plaignant de la baisse de sa retraite complémentaire. Beaucoup en ont «ras la casquette». Comme cette jeune femme qui prend le tract «avec plaisir». Et souffle en désignant des Maghrébins : «On n’est plus chez nous, on est chez eux. Ça me dégoûte.» D’un prochain rendez-vous à la mairie, elle espère un relogement. «Attendez quelques mois», lui conseille un frontiste qui se voit déjà aux affaires. Dans cette ville de plus de 55 000 habitants, Rachline pense incarner un «pôle de résistance» à même de «rompre avec le système politique local». «Ici l’alliance est exclue, l’UMP a un bilan catastrophique. On ne peut pas être avec ceux qui sont responsables de cet échec», claque-t-il. Pour autant, il jure qu’il rassemble «au-delà du Front» et «garde la porte ouverte pour ceux qui veulent [le] rejoindre.» Fabrice Curti, 33 ans est de ceux-là. Nouvel adhérent, il vient de lâcher son boulot de barman pour «se jeter dans la bataille» et faire la campagne de Rachline. Il avait voté Sarkozy en 2007, mais trouve qu’à l’UMP «ils reçoivent en costard-cravate, sont élitistes et embourgeoisés. […] Le projet FN est le seul à proposer une rupture : quand on se tape la tête 10 fois sur la même porte, on change de méthode».

Frejus. Centre historique. Franco Zecchin
Commande 2013 1107A Fréjus.

David Rachline maîtrise parfaitement le vocable frontiste. Il parle de «la caste» de «l’UMPS» et promet «un bon coup de balai» .Mais il n’est pas très précis quand il s’agit d’aborder de façon chiffrée les problématiques de la commune. On le lui fait remarquer, il réplique : «Moi, je ne suis pas un technocrate.» Pour Elsa Di Méo, la candidate du Parti socialiste à la municipale, «le FN profite d’un trouble de l’identité locale, d’une perte de repères. Les gens ont le sentiment que leur ville ne rayonne plus comme avant. Comme si elle avait perdu son âme». Et, beaucoup, notamment les anciens rapatriés, font le lien entre l’immigration et la détérioration supposée de leur cadre de vie. «C’est vrai, dit encore la socialiste, il arrive qu’on nous demande : « Mais, vous, vous n’allez pas trop donner aux Arabes? »»

Photos Franco Zecchin

 

 

 

Source Article from http://www.liberation.fr/politiques/2013/10/10/on-n-est-plus-chez-nous-on-est-chez-eux_938647
Source : Gros plan – Google Actualités

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