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Nationalisations: retour sur une erreur de la gauche – La Tribune.fr

Les nationalisations industrielles furent une erreur de la gauche. Et pour partie la mienne.

Je dis bien, industrielles, car je n’étais pas convaincu de l’intérêt de la nationalisation des « banques de dépôts ». Regardant le fonctionnement de la BNP et de la SG ou des sociétés d’assurance, nationalisées depuis la Libération, je ne voyais guère de différence avec les banques privées, leur référence étant la banque anglo-saxonne. En revanche, j’étais partisan d’un Banque Publique d’Investissement ayant comme mission d’alimenter l’industrie en financements longs, capitaux propres ou emprunts, à partir d’établissements existants ou à créer. Elle était inscrite au programme de1981 mais elle ne fut mise en place… qu’en 2013 sous un autre François. Pendant plusieurs dizaine d’années, la France a été privée d’un outil qui eut limité, au moins partiellement, une insuffisance dramatique de l’investissement productif.

 Des motivations politiques, sociales, et surtout économiques

Pour l’industrie, j’étais un « nationalisateur » comme en témoignent plusieurs articles sur ce thème dans la Revue Projet. La nationalisation avait un caractère politique « réduire la zone de commandement et de pouvoir du patronat privé » Le fait qu’Ambroise Roux, le patron de la toute puissante CGE (aujourd’hui démantelée) se considère alors comme le « Ministre bis de l’Industrie » me semblait incompatible avec l’intérêt général.

Elle avait un caractère social ; comme le demandait la CFDT, les changements seraient substantiels : « réduction de l’éventail des salaires, nouvelles conditions de promotion et de commandement, amorce d’une autre division du travail… ».

Mais elle avait avant tout un caractère économique, elle était dans la logique d’un« l’impératif industriel » largement reconnu à droite comme à gauche. « La nationalisation des pôles de production et de développement…devait faciliter la promotion des exportations et la reconquête du marché intérieur…exercer un effet d’entraînement sur le secteur privé, notamment avec les entreprises sous- traitantes et les fournisseurs ». Ce nouveau secteur public ne devait pas être rigide. Le contrôle de l’État était sensé se situer au niveau des holdings, sans exclure des participations privées. Son champ devait pouvoir évoluer selon les besoins et les stratégies. Nous nous référions au modèle italien…et à Renault, « un miracle plus qu’un modèle ». Les groupes étaient sensés déterminer leur stratégies à long terme et élaborer des plans de développement, coordonnés par un commissariat au plan, chargé notamment des contrats de plan.

La vision rocardienne écartée avant même l’élection

Telle était la conception de Michel Rocard. Elle fut écartée avant même l’élection. Georges Marchais, approuvé rapidement par François Mitterrand, excluait une nationalisation au niveau des holdings et toute forme d’économie mixte, quitte à casser des groupes existants. La liste sacrée des nationalisables ne put être revue. L’oligopole de l’eau, Générale et Lyonnaise des Eaux, restait ainsi intouchable. Quant à la politique à suivre après les nationalisations, la délégation au Service Public du PS reçut l’ordre de ne pas poursuivre son travail.

Dès 1979, j’exprimai mon inquiétude: « nous ne pourrons indéfiniment soutenir un programme de nationalisations dément par son ampleur et confus dans ses objectifs, qui conduirait au mieux à des féodalités à l’italienne et à des bureaucraties politisées et boulimiques… »

Après 1981, l’utilisation du secteur public industriel pour développer une politique de l’offre ne fut pas envisagée, pas plus que des stratégies de long terme coordonnées. D’ailleurs, le Ministre du Plan, Michel Rocard, fut tenu à l’écart de tout le processus. Il suffisait que le propriétaire change pour que tout change, en bien.

 Des dangers sous-estimés: quantité d’entreprises à contrôler, politisation et absence de continuité

Bref, nous avions été floués. En février 82, j’écrivais « Il s’en suit que la question : « pourquoi avoir nationalisé ? » pourrait devenir aigüe » Cela dit, les Rocardiens n’avaient pas été assez critiques et avaient sous-estimé plusieurs dangers :

– la quantité est difficilement compatible avec la qualité. La direction du Trésor savait exercer une tutelle souple sur Renault, appréciée par ses dirigeants, peu favorables à de nouvelles nationalisations, qui leur feraient perdre leur position privilégiée.

Ce fut le cas: la direction du Trésor fut à la fois submergée par les « nouveaux » et contournée par les différents ministères et la Présidence de la République. Les pouvoirs publics furent incapables d’arbitrer des conflits internes au secteur public, comme celui entre les frères jumeaux, Sacilor et Usinor ou de veiller à la pertinence des stratégies, pour autant qu’elles existent. Les pouvoirs se diluèrent au détriment des conseils d’administration, où les personnalités qualifiées faisaient souvent de la figuration ;

– la politisation fit courir des risques à l’entreprise. Pour que le changement fût apparent, il fallait que tous les dirigeants changent (à une exception près).  La lutte pour les places fut confuse. Beaucoup de promesses avaient été faites. Qui se croyait président à l’entrée du Conseil des Ministre ne se retrouvait pas sur la liste à la sortie, le Président en cours de Conseil ayant remplacé un nom par un autre. Peu de nominations furent aberrantes mais il y en eut. Ces nouvelles équipes subirent par la suite des pressions pour recruter des amis politiques à des postes élevés ou prendre des participations dans des canards boiteux. Dans l’ensemble, elles résistèrent, peu ou prou, peu lorsque la date de leur renouvellement approchait.

– La continuité est une des conditions du succès pour un grand groupe industriel. La période d’incertitude précédant la nationalisation avait affaibli les groupes qui avaient limité leurs investissements. Il eut fallu compenser par des investissements massifs, ce qui ne fut pas fait. Rapidement, il apparut que l’alternance serait probable et accompagnée de privatisations. La montée brutale et puissante du néolibéralisme de Thatcher et Reagan, perçue tardivement en France, excluait le compromis. Cette nouvelle incertitude entravait la recherche d’alliances à l’étranger, les partenaires éventuels voulant savoir à qui ils auraient affaire demain. Les privatisations eurent lieu effectivement après 1986 et firent la fortune de quelques uns.

Un seul groupe nationalisé par gauche subsiste

Des grands groupes industriels nationalisés par la gauche, il ne reste qu’un groupe, Saint- Gobain, les autres ayant éclaté (CGE, PUK, Rhône- Poulenc, Thomson)) et cédés à des entreprises étrangères (Usinor) Certes, on ne saurait en imputer la responsabilité à ce seul aller et retour. Il y eut la crise de la sidérurgie et de la chimie en Europe et une conjoncture macro-économique souvent défavorable.

Mais aucun des objectifs économiques et sociaux principaux, en particulier le maintien de nos parts de marché en Europe et une limitation de la baisse des effectifs, n’a été atteint

 

De cette sous-estimation des dangers, je ne tire pas la conclusion que toute nationalisation est à bannir. Elle est un outil possible, étant précisé que le choix de l’outil ne vient jamais en premier. Elle s’inscrit dans une politique d’ensemble impliquant une veille stratégique permanente et un observatoire permettant de déceler les priorités stratégiques et les opportunités. S’il n’existe pas de solution viable sur le marché, l’Etat peut devenir un acteur direct. Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à utiliser l’arme pour sauver- au moins provisoirement Alsthom. Un gouvernement de gauche paralysé par le précédent de 1981 l’aurait-il fait ?

Le créneau est étroit. Il faut l’accord de la Commission Européenne, qui privilégie la rentabilité à court terme pour l’actionnaire à des préoccupations stratégiques à plus long terme. Il faut une force de frappe financière, ce qui est une des raisons pour laquelle l’Etat doit réduire ses déficits et récupère des marges de manœuvre. Il faut une ou des solutions de sortie, à plus ou moins long terme, dans une perspective stratégique.

Les frontières du secteur public industriel et financier ne sauraient être fixées une fois pour toutes. Il est souhaitable que des cessions ou des acquisitions interviennent selon les nécessités et dans la clarté.

La majorité des Français semble être devenue pragmatique dans ce domaine. Selon un sondage, elle serait favorable à une nationalisation temporaire d’Alstom, alors que les conditions ne semblent pas remplies : vision stratégique claire, moyens financiers disponibles, autorisation de Bruxelles.

 

Pierre-Yves Cossé

3 Mai 2014

Source Article from http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20140519trib000830732/nationalisations-retour-sur-une-erreur-de-la-gauche.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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