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Mais pourquoi l’école française aime tant l’échec ? – Le Nouvel Observateur

Il y a ceux qui parlent de l’école et puis il y a ceux qui, petit à petit, contribuent à la faire évoluer, comme Alain Boissinot, nommé à la tête du Conseil supérieur des Programmes (CSP), créé par l’ancien ministre de l’Education nationale Vincent Peillon.

Ce mois-ci, il soumet aux enseignants une nouvelle définition du bagage minimum de connaissances et de compétences que les élèves doivent posséder quand ils quittent le collège. L’ancien recteur de l’académie de Versailles prend ses distances vis-à-vis du modèle encyclopédique porté par les programmes actuels. Interview.

Vous dites que le système scolaire français n’aime pas la réussite. Vous y allez fort…

A.B. – Plutôt que d’encourager les bonnes performances, l’école française sanctionne trop souvent l’échec, comme si cette sévérité était un gage de sérieux. Environ 15% des candidats sont recalés chaque année au bac, et on entend dire qu’à ce compte, le bac est « donné ». Comme si amener tout le monde à la réussite n’était pas normal. Mais imaginez une chaîne de montage qui enverrait 15% de sa production à la casse ! On dirait, à juste titre, qu’elle n’est pas performante. Que Polytechnique ou l’ENA recalent 98% des candidats, soit! Mais le lycée est une formation de masse, à qui on ne peut plus imposer la logique du concours.

Mais doit-on faire réussir tout le monde quand tant de filières du supérieur manquent de débouchés ?

– C’est tout le contraire ! Dans bien des domaines, l’économie française manque de diplômés ayant un niveau de compétences suffisant, et nous sommes encore très en deçà des « objectifs de Lisbonne », soit 50% d’une génération diplômée de l’enseignement supérieur. Et le problème des débouchés se pose de façon plus aiguë encore pour les jeunes insuffisamment qualifiés ou qui se trouvent dans une « voie de garage » – ceux-là, précisément, qui ont le plus été victimes de la sélection par l’échec.

On aime donc l’échec en France ?

– Je ne dirais pas cela, mais l’échec fait partie de notre culture. Nous gardons tous en mémoire le souvenir d’avoir raté quelque chose au cours de nos études : le brevet, le bac, l’agrégation, tel concours, telle grande école, ou même un simple devoir. Voilà ce qu’on retient ! L’échec est le fondement d’une névrose nationale. On peut même intégrer une bonne école d’ingénieurs avec le sentiment d’avoir échoué à rentrer dans une plus prestigieuse. Tout cela date d’une époque où le lycée sélectionnait les meilleurs élèves, en réalité les quelques pour cent d’enfants les plus favorisés du pays. Bien des gens continuent d’adhérer à ce modèle révolu. Nous sommes enfermés dans le pessimisme et la culture du passé, et nous n’arrivons pas à penser les nouvelles logiques du monde de demain.

Mais l’exigence marche de pair avec la sanction, non ?

– Pas du tout. Quand, en 2004, j’ai pris la responsabilité de l’académie de Versailles, la plus grosse académie de France qui comprend une proportion élevée de familles très favorisées, je m’attendais à ce que les élèves aient de bons résultats scolaires. Or, le taux de réussite au bac y était inférieur à la moyenne française. A côté de cela, le taux de redoublement y atteignait des sommets. Que se passait-il ? En croyant se montrer exigeants, les enseignants décourageaient leurs élèves plutôt que de les élever. Je ne parle pas des plus brillants, mais des élèves moyens, c’est-à-dire la grande majorité des classes, qu’on n’osait pas tirer vers le haut.

Vous avez fait un autre pari ?

– Oui, nous avons travaillé à laisser passer les élèves dans les filières qu’ils souhaitaient plutôt qu’à les sanctionner. On m’a prévenu : « Ils vont se planter au bac. » C’est l’inverse qui s’est produit. Le taux de réussite scolaire dans l’académie est remonté, rejoignant la moyenne nationale. L’explication est claire : le pari de la confiance crée un cercle vertueux. L’ancien ministre de l’Education parlait d' »école de la bienveillance ». L’apprentissage n’est pas un escalier dont on grimpe les marches une à une. Il procède souvent par bonds. Nous connaissons tous des enfants qui, après avoir longtemps végété, connaissent soudain un déblocage fulgurant. Il faut tout faire pour encourager ce déblocage plutôt que de se focaliser sur les insuffisances de départ. S’il est une « exigence » enseignante à saluer, c’est bien celle de faire réussir tous les élèves.

Certaines académies ont de meilleurs résultats que d’autres. Est-ce aussi une affaire de bienveillance ?

– Je le crois. Prenez l’académie de Rennes, par exemple. Les enfants, même issus de familles modestes, y affichent d’excellentes performances globales. Pourquoi ? En Bretagne, du fait d’un catholicisme ancien et populaire, l’école privée occupe encore une place très importante, et l’enseignement public subit donc une forte concurrence du privé, ce qui l’oblige à se battre pour garder ses élèves. Il est amené à mieux les traiter, si l’on peut dire. Ce n’est pas tout. Les parents ont pleinement confiance dans l’institution, et cette confiance produit de la réussite. On ne retrouve pas cette adhésion, par exemple, dans les familles populaires du nord de la France qui, pour des raisons sociales et historiques, pratiquent une forme d’autocensure et osent moins pousser leurs enfants vers des études longues. Cette attitude freine les parcours de scolarisation… Et donc, la réussite.

Comment expliquez-vous ce goût français pour l’échec et la sanction?

– A mon avis, cela tient notamment à l’influence d’un courant religieux majeur, le jansénisme, qui, depuis le XVIIe siècle, a profondément marqué les mentalités des élites de notre pays : le salut ne peut se conquérir, il est le fait d’une prédestination et est octroyé à une poignée d’élus seulement. C’est une vision très pessimiste de l’homme, dont le sort ordinaire est la damnation… Mes racines bretonnes m’invitent plutôt à aller puiser aux sources du catholicisme « de gauche ». Ou aux écrits d’un penseur comme François de Sales qui a développé, avant Pascal, une conception bien plus positive de la nature humaine. Nous devrions aussi tous relire Victor Hugo qui défendait le progrès de la société humaine par l’éducation : c’est si galvanisant, si éloigné du défaitisme contemporain !

En quoi la nouvelle mouture du « socle commun » que vous proposez marque-t-elle une rupture avec cette culture de l’échec ?

– Le Conseil supérieur des Programmes propose au ministre ce mois-ci une nouvelle définition du socle commun. Il doit former la base de nouveaux programmes pour l’école élémentaire et le collège à la rentrée de 2016. Ce socle propose un projet d’enseignement global, et non plus saucissonné par niveaux, ce qui rendait les programmes illisibles. Et, surtout, il n’exprime plus une ambition théorique pour un élève idéal, à l’aune de laquelle l’élève réel était toujours plus ou moins en échec. Il se veut réaliste… Et consensuel.

Quel bilan tirez-vous de l’action du précédent ministre de l’Education, Vincent Peillon ?

– Il a donné un nouvel élan et porté sur l’école un juste discours. La réforme des rythmes scolaires, qui a fait l’objet de tant de polémiques découlait aussi d’une bonne analyse, même si elle a suscité les réactions de certaines collectivités locales. Peut-être aurait-il fallu que le cadrage national soit davantage préparé avec les collectivités.

L’Education nationale française regorge de gens talentueux. Pourquoi cette impression d’immobilisme général ?

– Faire évoluer les pratiques et les mentalités prend du temps. Je regrette d’ailleurs que nous vivions dans le « court-termisme », alors que toutes les réformes de l’école prennent des années. Depuis vingt ans, j’ai vu passer pas moins de dix ministres ! Il m’arrive de me demander s’il ne serait pas préférable que l’Education nationale ait, plutôt qu’un ministre, un PDG, à l’instar d’Air France ou de la SNCF – quelqu’un qui ait le temps de travailler dans la durée.

Propos recueillis par Morgane Bertrand, Caroline Brizard et Arnaud Gonzague – Le Nouvel Observateur

Source Article from http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20140509.OBS6613/mais-pourquoi-l-ecole-francaise-aime-tant-l-echec.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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