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Les « Babayagas » du foyer rural – Blog Le Monde (Blog)

En France, 110 000 séniors ont fait le choix de vivre en foyer logement. Bien souvent
pour échapper à la solitude. Photo: Camille Cruz

La Babayaga, c’est une sorcière des contes russes, qui vit dans la forêt et effraie les enfants. Mais c’est aussi le nom que se sont donné une dizaine de vieilles dames en créant, à Montreuil, un habitat collectif pour vieillir ensemble et avec le sourire. Les « Babayagas » de Château-Renault vivent, elles, au foyer logement Le Maine, une structure mutualiste fondée il y a vingt ans par des anciens tanneurs. Avec le même goût pour l’indépendance. La même envie de vivre. La même bonne humeur. Devant l’ascenseur qui dessert les soixante appartements, quatre femmes attendent en papotant. Gilet à boutons dorés, canne et cheveux blancs. En bruit de fond, une chanson disco : I will survive de Gloria Gaynor. Elles ont déjeuné ensemble et fixent l’heure du départ pour le marché du lendemain avant de rentrer chacune chez elle.

En France, près de 110 000 personnes âgées autonomes ont choisi ce type d’habitat. Un nouveau chez-soi qu’on aménage et décore à sa guise, assure la brochure publicitaire du foyer Le Maine. Seules conditions pour prétendre à un studio ou un deux-pièces : avoir plus de 60 ans et pouvoir se déplacer seul. Éventuellement avec des cannes, mais déambulateur interdit. Rien à voir avec une maison de retraite. Et contrairement aux idées reçues, le foyer logement est moins onéreux aussi bien pour les finances publiques que pour les résidents, selon un rapport remis en janvier dernier à Michèle Delaunay, la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie.

Le foyer logement sert aussi à créer une vie en communauté : repas collectifs, parties de cartes ou simples bavardages dans les couloirs… Venir au foyer est un choix des seniors, souvent fatigués de la solitude. Et surtout des femmes. Après 75 ans, plus de 70% d’entre elles vivent seules en France, selon l’Insee.

Vidéo: Zoé Bos

Pourtant vantés par leurs pensionnaires, les foyers logements sont de moins en moins nombreux. Près de 40 000 places ont été supprimées au cours des dix dernières années. Le maintien à domicile est devenu l’idéal à atteindre pour beaucoup de seniors et leur famille. Un choix favorisé par l’Etat qui a en partie défiscalisé les aides à la personne.

Renversement de tendance ? Dans un discours sur l’adaptation de la société au vieillissement prononcé le 12 février dernier, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré vouloir « donner un nouveau souffle » aux foyers logements rebaptisés « résidences autonomie ».

Le rapport remis à Michèle Delaunay souligne que ce type d’habitat « souffre d’un manque de visibilité ». Le jeune directeur du foyer Le Maine, Rémi Dépret, confirme : « C’est un concept méconnu. Les gens s’obstinent à rester seuls chez eux, parfois sans famille, ni ami à proximité. » Conséquence, les résidents arrivent de plus en plus tard. À l’inauguration du foyer mutualiste, il y a vingt ans, la moyenne d’âge se situait autour de 70 ans. Aujourd’hui, la plupart des résidents ont dix, voire quinze ans de plus. Même si les locataires se font de plus en plus vieux, « ce n’est pas si calme. Ça danse. Des fois ça drague. Il n’y a pas d’âge pour ça, constate Rémi Dépret, ancien animateur en centre de vacances. La vie en communauté les maintient plus dynamiques et surtout plus heureux ». Et ce ne sont pas Simone, Yvette, Renée ou Pierrette qui diront le contraire.

 

« La vie en communauté, c’est mon truc »

Photo: Camille Cruz

Yvette vient de souffler ses 87 bougies. Son septième anniversaire au foyer entourée de « ses copines ».
Photo: Camille Cruz

Yvette, 87 ans, abat ses cartes sur une des tables de la salle commune. Comme tous les après-midi. « La belote, c’est mon truc », déclare-t-elle péremptoire. C’est bien le seul moment de la journée où la malicieuse octogénaire est sérieuse, ironisent ses trois comparses de jeu. D’ordinaire, elle parle avec les mains, rit beaucoup et ponctue ses blagues d’une petite tape sur le bras des gens avec qui elle discute. Son autre « truc » ? La vie en communauté. « Un mode de vie qu’il faut aimer pour être  ici. » Tous les matins, elle passe chez la voisine parler de la pluie et du beau temps. L’après-midi, elle se promène avec une autre avant l’immanquable belote du soir. Les courses, pas question de les faire toute seule : le marché et la grande surface « c’est entre copines ». Elle a toujours été comme ça. Mais peu après la mort de son mari, sa solitude lui pèse. Elle supporte mal de côtoyer ses amis toujours en couple. À 80 ans, elle installe ses meubles en bois massif dans un studio aux murs repeints en jaune. Une décision murement réfléchie. Elle a travaillé dans un autre foyer logement à quelques kilomètres de là. « C’est ça qui m’a donné l’idée. Si j’étais partie la première, mon mari aurait fait comme moi. » Au début son entourage ne comprend pas son choix. « Vous n’allez quand même pas vivre avec les vieux ? » s’interroge son médecin. Sept ans plus tard devant son port droit et son rythme de marche de sportive, il lui répète surpris qu’elle a rajeuni. « Ici, on ne s’ennuie jamais », explique Yvette assise à côté de Madeleine, l’inséparable amie arrivée la même année qu’elle. « Les rencontres m’ont permis de surmonter la mort de mon mari. » Si elle est venue en foyer logement, c’est aussi pour laisser ses enfants « vivre leur vie ». Jeunes retraités, elle veut qu’ils en profitent. « Je sais de quoi je parle. J’ai dû m’occuper de ma pauvre mère restée seule chez elle. C’était fatigant. »

 

« Je suis beaucoup plus indépendante »

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« Sissi » est une « des anciennes ». A 76 ans, elle se dit qu’elle devrait recommencer à alimenter son blog.
Photo: Camille Drouet

Juchée sur ses talons de 8 centimètres, Simone s’installe devant son ordinateur. Ici, on l’appelle Sissi. « Comme l’impératrice », ponctue-t-elle en riant. Secrétaire de direction pendant trente ans à Paris, elle avait pris sa retraite dans une grande maison du Gers. Mais l’ancienne citadine de 76 ans s’y sentait trop seule. « En prenant de l’âge, on n’y peut rien, on se met à avoir la frousse. » Et puis son fils trouvait qu’elle habitait trop loin. Elle troque ses grands espaces pour un studio de 30 m2. Avec sa pension, elle pourrait prétendre à un deux-pièces. « Mais je ne pourrais pas vivre comme je veux, m’acheter des trucs… Et franchement, est-ce que j’ai besoin de plus ? » Ici, elle se sent bien entourée et en sécurité. Elle tutoie tout le monde. Au foyer, mot que la pimpante septuagénaire n’aime pas, elle fait partie « des anciennes ». Voilà onze ans que ses photos et ses dossiers de généalogie ont investi ce qu’elle préfère voir comme un studio d’étudiante. Le matin, elle transforme le lit en canapé en y jetant un plaid et quelques coussins. Quand Simone ouvre sa page Facebook et pianote sur son clavier sans le regarder, impossible de deviner le handicap qui l’a aussi conduite ici. « Une maladie des os », confie-t-elle pudiquement. Elle ne peut presque plus utiliser sa main droite. Qu’importe, elle est de toutes les activités et sorties du foyer. Sa meilleure amie habite Château-Renault. Avec elle, c’est balades, magasins, restaurants… Quand il se fait tard, elle reste parfois dormir chez elle. « Finalement, ici, je suis beaucoup plus indépendante », assure-t-elle. Ses amies lui donnent un coup de main pour les courses. Cette indépendance, elle y tient par dessus tout. Elle passe rarement chez les autres boire un café et préserve son intimité. Mais hors de question de se passer « des petites dames » qu’elle a rencontrées au foyer. « Il ne faut pas se leurrer, la plupart des gens qui vieillissent seuls chez eux s’ennuient. »

 

« Je me suis remise à danser »

Pierrette fait partie de la bande des « terribles du Maine » comme les surnomme le conducteur du bus de la ville. Photo: Camille Cruz

Derrière la porte rouge du numéro 110, la musique vibre. Pierrette, 83 ans, vient ouvrir. Les notes rock’n’roll d’une chanson d’Eddy Mitchell jaillissent du poste branché sur radio Nostalgie. « Quand je suis seule dans mon studio, j’écoute souvent de la musique, sourit l’octogénaire. J’adore danser. » Lorsqu’une fête d’anniversaire est organisée au foyer, Pierrette délaisse sa canne et accepte volontiers le bras du directeur le temps d’une valse musette ou d’une java. Depuis son arrivée au foyer, en novembre dernier, la vieille dame a retrouvé son sourire et son déhanché. « Quand mon mari est parti, la musique me causait du chagrin. Ici, je me suis remise à danser. »
Née dans une petite commune à l’ouest de Château-Renault, Pierrette ne voulait pas garder les vaches. À 14 ans, direction « la grande ville ». D’abord Tours, puis Paris, où elle travaille comme ouvrière dans le treizième arrondissement pendant vingt-quatre ans. Les yeux pétillants, elle se souvient encore du « Boul’ Mich’, des brasseries, des copains… ». Puis la baroudeuse quitte la capitale pour le Jura, où elle tient un café. Après le décès de Maurice, son deuxième compagnon, Pierrette revient en Touraine, « pour se rapprocher de la famille ». Treize années en HLM : une routine et une solitude qui ne lui conviennent pas. Personne pour bavarder ou « donner un coup de main en cas de besoin ». Pierrette s’ennuie. Elle découvre le foyer et s’y installe. « Ici, je ne pense qu’au temps présent », déclare-t-elle en rigolant. Pierrette, qui plaisante sans arrêt, n’a pas mis longtemps à se faire des amies. Et comme elle adore voyager, elles deviendront peut-être de futures camarades de sorties. Elle a même des idées qui ne manquent pas d’humour : « On va se cotiser pour acheter des tandems, et on s’en ira comme ça, toutes ensemble! »

 

« Pas un hiver de plus là-bas »

Ancienne agricultrice, Renée, 90 ans a mis sa timidité de côté pour intégrer la chorale et entonner avec les autres La java de Broadway. Photo: Camille Cruz

« Si j’avais su, j’y serais venue plus tôt ! » Renée est catégorique, le foyer logement a changé son quotidien. Arrivée en septembre, elle fait partie des « petites nouvelles». Plutôt réservée, elle n’a pourtant pas tardé à se faire accepter.
« Je me suis adaptée.
On s’embrasse un petit peu avec tout le monde. » Renée, 90 printemps, évoque ses nouveaux voisins avec tendresse: « Au bout du couloir, j’ai une voisine, elle est tellement gentille ! » Renée est une campagnarde. Dès ses 13 ans, elle travaille à la ferme, dans un village du Loir-et-Cher. Puis, avec son mari, elle continue à « s’occuper des bêtes » pendant des dizaines d’années. « On en avait une quinzaine, se souvient-t-elle. Dans le temps, on faisait tout le travail à la main ! » Aujourd’hui, la photo de l’ancienne bâtisse, vue d’avion, trône sur un des murs du studio. Après la mort de son mari, Renée y a vécu seule pendant 18 ans. De trop longues années.
Malgré un grand jardin « pour s’occuper », et de gentils voisins, elle s’ennuie. Et Renée est fatiguée de gérer seule, dans la grande maison, les repas quotidiens et les tâches ménagères. « Pas un hiver de plus là-bas ! », se promet alors la vieille dame. Renée ne veut pas entendre parler de la maison de retraite. « Ici, on est chez soi », soutient-elle. A son arrivée au foyer, elle accroche deux assiettes au-dessus de l’évier, fait pousser des fleurs devant la porte-fenêtre et décore son lit de napperons colorés tricotés par ses soins. Certains après-midis, elle invite ses voisines à prendre le thé ou le café. Renée a mis sa timidité de côté pour profiter des activités collectives. Gymnastique, chorale, elle ne manque pas une séance. Pour les repas, elle a troqué les déjeuners seule devant son assiette pour le restaurant du foyer où « tout le monde cause ». Renée n’a pas de regret quand elle se compare à ses amies restées chez elles. Les aides à domicile qui viennent les lever chaque matin, et les coucher tous les soirs à 19h, elle « ne supporterait pas ». Au foyer, elle est attachée à son indépendance. « Je suis bien mieux comme ça », jure-t-elle avec le sourire.

Camille Drouet et Camille Cruz

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Source Article from http://chateaurenault.blog.lemonde.fr/2014/02/24/les-babayagas-du-foyer-rural/
Source : Gros plan – Google Actualités

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