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L’envers de la mode: comment aider les damnées du low cost ? – Blog Le Monde (Blog)

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Rendez-vous annuel lancé pour la première fois ce jeudi 24 avril 2014, le Fashion Revolution Day entend mettre fin aux abus des ateliers textiles et faire progresser positivement le secteur de la mode. Conçu en hommage à l’effondrement d’une usine textile il y a un an, à Dacca, au Bangladesh, l’initiative rencontre un engagement fort de la population et des peoples.

Mode de fabrication : qui a fait vos vêtements ?

Les boutiques des centres commerciaux de nos villes uniformes et mondialisées oublient trop souvent de mentionner ce qui sous-tend les petits prix de nos habits. Des séances de lèche-vitrine aux virées shopping, ce qui en coulisses permet aux paillettes de briller aussi efficacement pour faire trébucher notre argent reste soigneusement camouflé… jusqu’au jour où un atelier prend feu, des murs se fissurent, un immeuble s’effondre. On laisse des milliers de vies brisées avec pour seul repère, dans la poussière, quelques étiquettes… autant d’indices qu’il est temps de scruter plus sérieusement ce qui peut nous vêtir décemment.

Pas moins de 1135 personnes ont perdu la vie et plus de 2000 ont été blessées l’an dernier au Rana Plazza, révélant alors les conditions de travail de ces « damnées du low cost », du nom du documentaire d’Anne Gintzburger et Franck Vrignon diffusé le 8 avril 2014 sur France 5  (cf. ci-dessous):

ANNE RACONTE LES DAMNÉES DU LOW COST par latelelibre

Imaginé par Carry Somers en Grand Bretagne, pionnière de la mode éthique avec la marque Pachacuti, le Fashion Revolution Day veut célébrer une mode positive et tous ceux qui contribuent à la rendre possible: les coton-culteurs, les marques, les ouvriers, les stylistes, les distributeurs, les journalistes et bien sûr l’opinion publique à grande échelle. Il a pour ambition de créer une plateforme mondiale valorisant les meilleures pratiques du secteur.

@ambervalletta rejoint le mouvement

@ambervalletta rejoint le mouvement Fashion Revolution Day

L’opération, qui a déjà essaimé dans plus de 40 pays, met en avant cette année ceux qui fabriquent nos vêtements. Pour y participer, un simple selfie suffit : seule condition, le prendre en portant un vêtement à l’envers ou en montrant son étiquette (#insideout), puis l’envoyer à France « AT » fashionrevolution.org et le publier sur vos réseaux sociaux.

L’ensemble des photos reçues sont publiées avec la mention « I’M FASHION REVOLUTION » sur les réseaux sociaux du Fashion Revolution Day et sur un grand mur web « WE ARE FASHION REVOLUTION » composé des centaines de selfies reçus – et peut-être même dans un film stop motion regroupant toutes les personnalités qui auront participé.

Si l’opération permet de s’interroger sur le parcours réalisé entre la matière et la couturière, cela suffira-t-il à changer la mode ? « Nous voulons nous appuyer sur la force de la mode pour initier le changement et renouer les liens rompus avec les acteurs des filières textile », explique Isabelle Quéhé, du bureau français de l’opération, pour qui « la fast fashion doit s’engager auprès de ses travailleurs partout dans le monde ».

La guerre de la com est lancée

FashionRevolutionDay_4Depuis un an, les choses ont un peu progressé et une cinquantaine de marques ont signé le Fire and Safety agreement qui renforce les conditions de sécurité des ouvrières du textile par des contrôles. Mais la majorité des victimes n’a toujours pas été indemnisée: si certaines marques comme Primark (marque de fast fashion bas de gamme anglaise) ont pris leurs responsabilités dans les jours qui ont suivi le drame, seuls 15 millions d’euros sur les 40 millions d’euros nécessaires aux victimes et à leur famille ont été versés. Pour cause: les marques qui continuent de nier leur implication, comme Auchan, qui se réfugie depuis un an derrière l’argument de sous-traitance illégale alors que le groupe a justement délocalisé la production de sa gamme In Extenso dans un pays où les conditions légales sont connues pour être l’eldorado de la production à faible coût et marges accrues.

Pour Quitterie de Villepin, ancienne politique devenue communicante et activiste de la mode éthique, « tout cela s’opère avec les encouragements de l’UE qui offre aux entreprises européennes les droits de douanes avec le système de préférences généralisées, sans imposer de contreparties sur les droits du travail. Quel gâchis de ne pas se servir de tels dispositifs pour faire progresser le travail digne dans ces pays ! » regrette-t-elle.

FashionRevolutionDay_3La jeune femme ne désespère pas pourtant : « les entreprises comme Auchan, Carrefour ou Benetton sous-estiment l’atteinte durable à leur image dans l’esprit de leurs clients et prospects en n’assumant pas leurs responsabilités. Ils font le dos rond en espérant que les images choquantes du Rana Plaza sombrent dans l’oubli, mais les réseaux sociaux démultiplient l’effet boomerang et c’est une bataille de la com’ que nous lançons maintenant : depuis un an, une sorte de guerre larvée se livre sur les réseaux sociaux ».

Entretenir opacité et langue de bois ne suffira sans doute pas pour contrer les nombreux messages qui depuis un mois s’accumulent avec pour mot d’ordre le nom de la journée. En France, trois députés PS et EELV portent un projet de loi pour accroître le devoir de vigilance des multinationales et assurer le respect du droit du travail tout au long de leur chaîne d’approvisionnement. Quitterie de Villepin, elle, plaide pour qu’un simple consommateur puisse attaquer en justice des groupes qui se réclament ici, en France, de grandes valeurs éthiques et se comportent de manière indignes dans d’autres pays, plus pauvres.

Les bons réflexes de modeuses éthiques

En attendant, le consommateur ne peut s’y retrouver sur les simples promesses des multinationales du textile. « La première chose que le consommateur peut  faire dès aujourd’hui, c’est de retourner son propre vêtement et considérer l’être humain qui a confectionné son vêtement : si l’étiquette dit « Cambodge » ou « Bangladesh », nous savons que cette ouvrière travaille dans des conditions proches de l’esclavagisme. En revanche, si cela dit « France », « UK », « Danemark », « USA », « Japon » nous savons que le travailleur de ces pays là est protégé par des lois, qu’il travaille dans des conditions dignes », précise Quitterie de Villepin.

Mais comment aller plus loin encore ? J’ai posé la question à Catherine Dauriac, journaliste et blogueuse spécialisée dans la mode alternative, pour qui il faut surtout trouver les bons réflexes pour contrer l’accélération du rythme des collections (jusqu’à 8 à 10 par an) :

Avant d’acheter, il est préférable de trier sa penderie: « ce qui est troué, tâché, trop petit se lave et de donne à des organismes de recyclage comme le RELAIS (Emmaüs),  ça sertà recréer des fils pour confectionner de nouveaux vêtements ou à fabriquer des isolants pour la maison comme le METISSE® 100 coton-denim récemment labellisé par l’ACERMI » précise la spécialiste.
ecosapiens_bonslabelsTruandsLors de ses achats, l’essentiel est de veiller aux labels  (GOTS certifie un coton bio, MINGA signale le commerce équitable), d’éviter les fabrications Bangladesh, Chine, et préférer le made in France (sachant que le seul label reconnu est « Origine France contrôlée » et que très peu d’entreprises l’ont pour le moment) et/ou le made in Italie qui est pas mal pour le cuir et les vêtements (plutôt moyenne/haute gamme).
Pensez aussi à privilégier les matières naturelles d’origine européenne (lin, chanvre) en faisant attention à la fabrication (« ces fibres sont cultivées en Europe mais partent en Chine pour la transformation et le tissage. Les teintures sont parfois irritantes » explique Catherine Dauriac), et donc préférer un label ou une certification Lin européen (« souvent indiqué sur l’étiquette comme chez Uniqlo, qui fabrique en Chine mais avec une politique sociale ») – une nouvelle certification a été mise en place par la Confédération du lin et du chanvre: European Flax (traçabilité certifiée au moins 50 % européenne de la fibre au produit fini). « On le trouve pour le linge de maison au Galeries Lafayette par exemple » explique la journaliste.
Pour la laine (même Woolmark), attention aux modes de fabrication: elle est souvent issue de troupeau élevés de façon intensive avec des pratiques barbares comme le museling.
Le cachemire (petit prix) est une arnaque de mauvaise qualité, mal teint, qui va boulocher (« préférer le cachemire solidaire Mongol de Saranguerel issu de troupeau élevé dans les steppes et tricoté par des ateliers de femmes certifiés »).
Attention aux faux amis ‘écologiques’ comme la fibre de bambou qui est une viscose fil synthétique réalisé à partir de bois. « Transformer du bois en Fil demande beaucoup de chimie, une chimie qui se retrouve dans les rivières… » souligne Catherine Dauriac.
Pour le cuir, préférez le tannage végétal, car « les produits de consommation courante (marques ERAM, etc…. ) autour de 50 € sont fabriqués avec des cuirs tannés en Asie contenant du Chrome 3 et surtout du Chrome 6 (hautement cancérigène) » avertit la spécialiste, mentionnant les tragédies écologiques en Chine (rivières polluées) et humaines (Bangladesh, Thaïlande).
Pour les jeans, préférez les denims bio ou non blanchis ou usés. « La fabrication du jean est parmi les plus polluante au monde, de la teinture à l’ennoblissement (sablage, etc.), il fait de très nombreuses victimes par maladies pulmonaires » rappelle la journaliste.
Pensez aussi à louer certaines pièces (belles robes pour un mariage, sacs de luxe pour une soirée habillée, etc.), à utiliser des sites de revente et d’occasion et n’hésitez pas à poser des questions sur les modes de fabrication.
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Campagne de pub H&M Conscious dans le métro parisien, avril 2014

En cas de doute comme sur l’offre Conscious d’un H&M qui communique largement ces temps-ci, plusieurs questions peuvent être posées souligne Quitterie de Villepin : « quel intérêt de faire un effort sur la matière première des produits sans améliorer les conditions de travail ? La marque est-elle vraiment responsable de l’intégralité de sa chaîne de production ? Quel pourcentage cette offre représente-elle dans l’offre globale d’H&M ? Quel pourcentage dans leur communication ? Cette offre reflète t’elle donc vraiment la réalité de la production d’H&M ? »

Que répondre au prix encore un peu élevé de la mode éthique ? « Ce n’est pas une question de prix, c’est une question de budget global qu’on alloue à des besoins : quels vêtements, quelle qualité, quel nombre de pièces. Nos grands parents, avec tous leurs bon sens, s’achetaient de très beaux vêtements, bien fabriqués, qui duraient longtemps et qu’ils réparaient si besoin » tempère toujours Quitterie de Villepin, pour qui il vaut mieux un produit de bonne qualité qu’on a vraiment choisi et qui nous fait vraiment plaisir plutôt que la frénésie boulimique d’achats compulsifs.

Alors que le secteur de la mode éthique peine encore à perdurer, ces militantes ne cessent de promouvoir une approche plus consciente et plus lente de notre consommation. Comme le rappelle Quitterie de Villepin: « nous avons le pouvoir: du choix de notre fournisseur d’électricité à notre banque, nos journaux et nos légumes, etc. Notre façon d’acheter un tee-shirt, une robe ou des shoes peuvent changer le monde ».

Et vous, savez-vous d’où viennent vos fringues et quelles furent leurs conditions de fabrication? Êtes-vous prêts à changer vos habitudes pour mettre un terme aux conditions minables de fabrication de l’industrie textile ?

Anne-Sophie Novel / @SoAnn sur twitter

Pour aller plus loin
Une pétition à signer sur Avaaz
Il y a mode éthique et mode éthique…
Regarde, le défilé que vous ne verrez pas à la Fashion Week
Le site du collectif de l’Ethique sur l’étiquette
Le site fashionrevolution.org et la page Facebook de l’événement français (le jeudi 24 avril à partir de 18h30 RDV est donné au Wanderlust pour faire le Fashion Revolution Day au-delà de la toile)
Un bel article à lire dans Vogue UK 
Un an après le drame du Rana Plaza, la sécurité des usines bangladaises ne s’est pas amélioré
Shila Begum, survivante du Rana Plaza

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Source Article from http://alternatives.blog.lemonde.fr/2014/04/23/la-mode-a-lenvers-comment-aider-les-damnees-du-low-cost-fashionrevolutionday-insideout/
Source : Gros plan – Google Actualités

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