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L’autre « enfer du Nord » – Le Monde

Deux cents coureurs sur des chemins impraticables, et des hordes de spectateurs frénétiques autour. Secteurs pavés, crevaisons, visages noircis par la terre, genoux ensanglantés. A l’arrivée, l’épuisement pour tous, et pour un seul, la gloire. Paris-Roubaix, dans l’« enfer du Nord » ? Non. Plus infernal. Et plus au nord. Le Tour des Flandres. « L’enfer tout court », répond en souriant Fabian Cancellara, quand on lui demande quel pourrait être le surnom de cette épreuve.

Vainqueur pour le centenaire de la classique belge l’an dernier, le cycliste suisse sera le favori du Ronde van Vlaanderen – comme disent les Flamands – dont la nonante-ouitième édition – comme disent les Wallons – se déroule dimanche 6 avril, une semaine avant sa cousine du nord de la France. Longtemps, le Tour des Flandres a été considéré comme une montée en puissance vers Paris-Roubaix, la « reine des classiques ». « Maintenant, objectivement, Paris-Roubaix est presque la « redescente » du Tour des Flandres », estime Marc Madiot, patron de l’équipe française FDJ.fr.

« En 1913 [première édition], le Tour des Flandres était une petite course misérable, mais elle est devenue un titan », disait son fondateur, l’ancien journaliste sportif Karel Van Wijnendaele, l’année de sa mort, en 1961. Un demi-siècle plus tard, elle est l’événement sportif le plus populaire en Belgique, où le quatorzième dimanche de l’année a quasiment remplacé le 21 juillet comme jour de la fête nationale.

L’an passé, les coureurs ont été encouragés par quelque 800 000 spectateurs le long du parcours, et 2 millions devant leur télévision – dans un pays de 11 millions d’habitants. « Aujourd’hui, assure Marc Madiot, il y a plus d’engouement populaire et d’euphorie autour du Tour des Flandres que de Paris-Roubaix, faut être honnête. Le peuple des Flandres a su magnifier cet événement. »

« C’est la course la plus spéciale et la plus prestigieuse du calendrier », affirme Fabian Cancellara. Le quotidien belge La Dernière Heure a publié, cette semaine, le résultat d’un sondage mené auprès de 205 coureurs (dont 34 anciens) originaires de 27 pays, qui devaient citer leur classique préférée. Le Ronde (67 voix) y devance Paris-Roubaix (52) et les trois autres courses d’un jour appartenant à la liste des « Monuments » du cyclisme (Liège-Bastogne-Liège, Milan-San Remo, Tour de Lombardie).

La spécificité du Tour des Flandres, c’est d’abord son parcours. Pendant des heures, le peloton arpente un dédale de routes étroites à côté desquelles celles du Tour de France ressemblent à des autoroutes. Surtout, il affronte des pavés qui feraient moins mal que ceux de Paris-Roubaix s’ils ne coiffaient pas des pentes à 20 % – pour rappel, « l’Enfer du Nord », lui, est plat de bout en bout.

« Le parcours est complètement atypique, propice aux chutes, aux crevaisons, à tous les retournements de situation, décrit le cycliste français Yoann Offredo (FDJ.fr) pour qui, comme pour beaucoup de ses confrères, la fureur des courses d’un jour, et a fortiori celle du Ronde, représente la quintessence du sport cycliste. C’est une souffrance permanente, il y a sûrement un peu de sadomasochisme. Mais je préfère gagner un seul Tour des Flandres que dix étapes du Tour de France. »

Le Tour des Flandres au printemps et le Tour de France en été ne s’offrent pas au même type de coureurs – en plus d’un siècle, seuls Louison Bobet et Eddy Merckx ont remporté les deux épreuves. Fabian Cancellara ne gagnera jamais le Tour de France, et Chris Froome ne gagnera jamais le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix, terrains de jeu réservés aux « Flahutes », cette catégorie de cyclistes dont on n’a pas trouvé de meilleure définition que celle du site Internet flahute.com : « Un Flahute estime que le Tour de France n’est qu’une succession de longues promenades d’entraînement. La pluie battante, le froid, des routes traîtresses, des récompenses équivalant à l’argent de poche d’un enfant de huit ans : pour un Flahute, une vraie course, c’est ça. »

S’il n’empoche « que » 20 000 euros, le vainqueur du Tour des Flandres obtient la reconnaissance éternelle d’un pays où l’on sait presque faire du vélo avant de savoir marcher, et où chaque route possède sa piste cyclable. Dernier Français à avoir triomphé dans les Flandres, en 1992, Jacky Durand avait été arrêté pour excès de vitesse, quelques années plus tard, par des policiers belges. « Quand ils ont vu ma carte d’identité, ils ont dit : « Ah, Jacky Durand, vous avez gagné le Tour des Flandres en nonante-deux. » Et ils m’ont laissé passer. »

« Le vélo est à la maison ici, en Belgique, et particulièrement dans cette région », résume Fabian Cancellara. Bien plus qu’une course, le Ronde raconte les Flandres, il forge l’identité des Flamands, ses paysages inspirent le poète. « Les prairies et les villages s’éveillent avec la saveur d’un tableau de Brueghel. Motos et bicyclettes slaloment à travers les arbres et les vaches ; les paysans, sous leurs casquettes, guettent la lueur que pose la sueur sur leurs chairs. Ici, penses-tu, le Christ n’est jamais passé, ici, le temps s’est arrêté avec les aiguilles d’une horloge morte sur un clocher oublié de Dieu. » Willie Verhegghe, 66 ans, a écrit des kilomètres de prose rassemblés dans un recueil intitulé Le Tour des Flandres, publié en 1996. Certains de ses textes sont exposés le long du parcours.

Kilomètre 0, Bruges

Il faut voir la grand-place de Bruges. En temps normal, parce qu’elle est splendide. Mais aussi le jour du Ronde, parce que c’est de là qu’il s’élance. Les Belges la reprennent alors aux touristes pour assister à la présentation des coureurs sur une scène dressée au pied de l’imposant beffroi. « C’est toute une atmosphère, explique Yoann Offredo, il y a énormément de monde ; les gens nous attendent, un peu comme des lutteurs qui vont entrer dans l’arène. Ils attendent le combat. »

Le premier Tour des Flandres, il y a plus d’un siècle, faisait littéralement le Tour des Flandres, l’occidentale et l’orientale, 324 kilomètres de Gand à Gand via les villes principales de ces deux provinces du royaume, et un passage le long de la mer du Nord. A l’époque, on ne grimpait pas un seul mont. Aujourd’hui, après une longue ligne droite de Bruges à Courtrai, le peloton met le cap à l’est, vers les Ardennes flamandes, où la Belgique est tout sauf un plat pays.

Dans un losange de 60 kilomètres de large sur 40 de haut, que les coureurs vont arpenter dans tous les sens, se nichent les véritables vedettes de l’épreuve : les monts des Flandres, collines culminant rarement au-dessus de 100 mètres, et pourtant si redoutables, dont le poète Willie Verhegghe écrivait : « Elles demeurent couchées comme des chiens dormant tranquillement mais dont les dents s’éveillent dès qu’elles aperçoivent la chair d’un mollet. » Prêtes à mordre.

Kilomètre 109, Vieux Quaremont

La première des 17 ascensions du jour, de nouveau effectuée aux kilomètres 205 et 243, n’est pas la plus raide (4 % de moyenne, pic à 11 %), mais c’est la plus longue (2 200 mètres). Lors des premiers hectomètres, asphaltés, le peloton passe devant le bar « La bonne vitesse » (‘t juiste verzet), qui n’ouvre que trois jours par an, le week-end de la course.

Pas le temps de trinquer avec Filip, le maître de ces lieux qu’il a aménagés dans sa propriété privée, car quelques dizaines de mètres plus loin les coureurs goûtent aux premiers pavés et au premier bain de foule hystérique. « Les supporteurs sont fous dans les côtes, sourit l’ancien champion flamand Freddy Maertens (62 ans). Ils te gueulent si fort dessus que ça te pousse vers le sommet. » « On n’entend même plus sa propre respiration », assure Fabian Cancellara. Son rival belge, Tom Boonen, confirme : « Après la course, on a mal aux oreilles. Quand on rentre à la maison le soir, on met quelques heures à évacuer le stress. »

L’âme du Tour des Flandres se trouve au milieu de ce public gueulard, pas sous les grands barnums qui ont poussé au sommet du Vieux Quaremont, et où se regroupent les VIP ayant payé jusqu’à 800 euros pour voir passer la course en sirotant du champagne. La saveur du Tour des Flandres ne se trouve pas dans leurs coupes, mais dans les canettes de Jupiler que s’envoie le peuple présent sur le bas-côté depuis l’aube.

C’est à lui que pense Yoann Offredo en prononçant cet hommage : « Sur ces routes des Flandres, on dirait que le temps s’est arrêté dans les années 1970, les spectateurs sont les mêmes. T’as l’impression d’être dans un épisode de « Strip-tease », mais je dis pas du tout ça de manière péjorative, au contraire, je dis ça avec beaucoup d’amour et de respect pour le peuple belge et les gens du Nord, c’est vraiment quelque chose de magique. Sur ces routes-là, tu vois dans les yeux des gens qu’ils ont du respect pour les sportifs, c’est vraiment particulier. Et tout devient beau. Les petites routes, les virages, la poussière. »

Kilomètre 215, Koppenberg

Le Ronde ne plaît pas à tous les coureurs. Et sûrement pas à Bernard Hinault. Le « Blaireau », pour qui Paris-Roubaix était « une belle cochonnerie », n’en pensait pas moins du Tour des Flandres : « C’était une espèce de cirque, où il y avait un manque de sécurité. Quand la voiture de l’organisateur roule sur le vélo d’un coureur qui est tombé, pardon, mais c’est pas tout à fait logique. »

L’incident date de 1987. Alors qu’il est en tête, mais quasiment à l’arrêt dans la pente vertigineuse du Koppenberg – 22 % par endroits –, le Danois Jesper Skibby perd l’équilibre et chute sur les pavés, juste devant la voiture du directeur de course qui le suit. Ce dernier souhaite poursuivre son chemin, mais la route est trop étroite, impossible de faire un écart. Alors la voiture fonce tout droit, écrase le vélo de Skibby, et manque de faire de même avec ses pieds.

Jugé trop dangereux, le Koppenberg fut alors rayé de la carte pendant vingt-cinq ans, lui qui avait déjà fait polémique lors de son apparition sur le Ronde en 1976. Cette année-là, seuls quatre coureurs étaient parvenus au sommet sur leur vélo. Le reste du peloton, y compris Eddy Merckx, avait dû mettre pied à terre.

« Il suffit qu’un coureur patine ou déraille pour bloquer tout le peloton derrière lui, raconte Freddy Maertens. Quand on est à l’arrêt, c’est impossible de repartir sur de tels pourcentages. Il faut toujours être à l’avant de la course, parce que certains coureurs font exprès de tomber pour bloquer les autres et permettre à leur leader de prendre de l’avance. » « Cette technique n’est plus vraiment utilisée aujourd’hui », promet Yoann Offredo.

Kilomètre 246, Paterberg

Peut-on vraiment escalader cette pente à vélo ? Abordé quasiment sans élan, après un virage à angle droit, le dernier mont de la journée, déjà gravi au kilomètre 208, cisaille les jambes. Il y a bien une rigole lisse sur la gauche de la chaussée, mais l’organisation y a soigneusement placé des barrières, afin que les coureurs soient obligés de faire vibrer leur carcasse sur les pavés. A cet instant, ils ont déjà 246 kilomètres, 16 ascensions (dont neuf pavées), et six secteurs pavés plats dans les guiboles. C’est dans les passages à plus de 20 % du Paterberg que Fabian Cancellara, l’an dernier, s’était envolé vers la victoire.

Jusqu’en 2011, la course se décidait généralement dans le Mur de Grammont, au pied de la petite chapelle de Notre-Dame-de-la-Vieille-Montagne. C’était avant que l’organisation ne décide de resserrer le parcours dans les Ardennes flamandes, et de supprimer – pour des raisons à la fois de spectacle, de sécurité et de gros sous – cette côte mythique et effrayante située plus à l’est.

Le Ronde sans le Muur ? Imaginez Paris-Roubaix sans la trouée d’Arenberg. La disparition de ce monument dans le monument avait, à l’époque, suscité l’indignation d’une partie du peloton. Une marche funèbre pour le « décès » du Mur avait eu lieu à Grammont, des menaces de sabotage avaient plané sur l’édition 2012, et le Manneken-Pis de la ville, réplique de celui de Bruxelles, avait cessé toute activité urinaire pendant deux jours, en signe de deuil.

Kilomètre 259, Audenarde

Après Gand, Wetteren et Ninove, Audenarde est depuis 2012 la quatrième ville à accueillir l’arrivée du Tour des Flandres. Dans cette jolie ville, d’où est originaire le directeur de la course Wim van Herreweghe, se trouve le Musée du Tour des Flandres, où Freddy Maertens, ancien double champion du monde reconverti en guide, raconte aux touristes des quatre coins du monde l’histoire d’une course qui s’est toujours refusée à lui.

Etre flamand était pourtant un atout : en un siècle, la victoire est revenue 67 fois à un Flamand – et une seule fois à un Wallon. « Pour gagner le Tour des Flandres, il faut connaître la course par cœur, savoir à quel endroit il y a des cailloux sur la route, à quel endroit les pavés sont humides, dit Peter Van Petegem, vainqueur en 1999 et 2003, né au cœur des Ardennes flamandes. J’ai grandi sur ces pavés et ces collines, ça fait partie de moi. Enfant, je grimpais le Molenberg dix fois par jour. C’était ma passion. »

Tom Boonen, lui, a grandi plus au nord, ce qui ne l’a pas empêché de remporter trois fois le Ronde. Il tentera, dimanche, de battre ce record de victoires qu’il codétient pour l’instant avec trois compatriotes et un Italien, avant de songer à celui de Paris-Roubaix, qu’il codétient aussi (quatre victoires), une semaine plus tard. D’ici là, les coureurs devront panser leurs plaies. Au bout du Ronde, écrivit Willie Verhegghe, « leurs jambes tombent en lambeaux, bleuissent ; de la boue pénètre dans les blessures ouvertes ». Quant aux monts des Flandres, « ils ont accompli leur travail et se replient à présent, pour trois cent soixante-quatre jours. »

Henri Seckel

Crédits photo : AFP x 8 & Henri Secke

Source Article from http://www.lemonde.fr/sport/visuel/2014/04/06/l-autre-enfer-du-nord_4395407_3242.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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