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"Jeune et Jolie" de François Ozon : pourquoi le cinéma de 2013 fait … – Le Nouvel Observateur

Affiche de Jeune et Jolie, de François Ozon, avec Marine Vacth. (Mars Distribution).

 

On a beaucoup glosé ces dernières années les liens compliqués entre cinéma « classique » et « cinéma » pornographique. Les discours sont le plus souvent contristés pour souligner à quel point le premier est hégémoniquement reconnu quand le second est – selon des critères perçus comme injustes – mis à l’index.

 

De HPG à Catherine Breillat, de John B. Root à Lars von Trier, entre mille autres exemples, le ton est toujours quelque peu déploratif et la plainte toujours la même. Il y aurait un cinéma bourgeois et un cinéma de l’underground. Tant et si bien que les artistes les plus avant-gardistes n’hésitent pas à dénoncer et à « travailler » cette forme « inacceptable » d’ostracisme et que des universitaires en recherche de sensations se mettent à plaider pour un renouvellement des « studies » qui, devenues « porn », mouilleraient un peu le maillot, la culotte ou le stylo en donnant un sens nouveau à l’idée de « recherche-action ».

 

Tout cela n’est pas bien grave et mérite sans aucun doute le respect dû à toute tentative d’expérimentation, qui n’a, en l’occurrence, que le malheur de ne pas produire, pour le moment, de résultats – esthétiquement, libidinalement ou heuristiquement – très palpitants.

 

Il est en revanche un autre front à cette guerre en résistance qui se place au sein même de l’appareil le plus légitimant du cinéma franco-indépendant : le cinéma d’auteur et la critique branchée. À cet égard, le dernier film de François Ozon, agrémenté de ses propos vite dits et vite pensés, n’est que le symptôme le plus récent de cette tentation irrésistible de rapprochement.

 

Pornographisation du cinéma d’auteur

 

Notons, d’abord, que le rapprochement est faussement paradoxal car, en évitant soigneusement (sauf les cas extrêmes ou à double fenêtre comme le prochain Lars von Trier, prévu en deux versions) la frontalité pornographique au sens courant du terme (c’est-à-dire montrant des giclées ou des écoulements), il réinvestit, d’autant mieux, l’origine historique de la porno-graphie.

 

En grec, pornê, c’est la putain ; graphein, c’est l’écrit et l’image. La « pornographie », c’est étymologiquement le récit-de-putain-mis-en-images.

 

Or, depuis quelques années, le cinéma mondialisé – et, il faut bien l’avouer, avant tout français – multiplie les récits de putains en s’intéressant au parcours tour à tour involontaire, curieux, étourdi, explorateur, contraint mais jouissant, volontaire mais sans plaisir, de personnages le plus souvent féminins et jeunes qui se mettent à rencontrer ou accueillir des « clients ». Il suffit de décliner la liste des films, la plupart très récents, qui racontent tous à peu de chose près la même histoire : « Elles »(2012), « Sleeping beauty » (2011), « Slovenian Girl » (2011), « Année bissextile » (2010), « Clip » (2013) et donc « Jeune et jolie »…

 

Bien entendu, tous ces films ne sont pas esthétiquement du même niveau. Mais, tous citent l’argument d’autorité bien connu qui a pour nom Buñuel. Sauf que, comparé à « Belle de jour », il y a en a peu, pour ne pas dire aucun, qui parviennent à approcher la profondeur du modèle, tant ils s’arrêtent tous précisément au spectacle de la surface et de la transparence. Là où le film de Buñuel interroge la sexualité (féminine et masculine) comme un « continent noir », mystérieux, volontairement indécidable et ombré, la très grande majorité des films susnommés se complaisent à « blanchir » ce continent noir en le quadrillant, en le mettant à table rase (et le plus souvent dépilée), en l’explicitant, au sens où les images, les paroles et les scènes deviennent, comme on dit, « explicites ». Le récit de putain se fait putassier. De ce point de vue, le cinéma contemporain est moins post-moderne que porn-modeste.

 

Internet, de l’inspiration en 2013

 

Mais il serait en réalité trompeur de croire alors que le film de putain regarde uniquement vers son voisin indésirable sur les tapis rouges, à savoir le film ou la vidéo pornographiques. L’enjeu de la concurrence est ailleurs et lorgne sur les écrans d’ordinateur, les réseaux de vidéos à partager en ligne et les flux de bit-torrents. Le schéma est classique alors en théorie des médias : il s’agit de capter la source adverse de production et de diffusion des contenus, en l’occurrence internet.

 

Le récit de putain filmé doit alors se lire autrement, de manière énonciative. Il procède d’un dispositif éditorial et d’une régie narrative réduits au plus sommaire : en suivant le parcours d’une apprentie putain, le réalisateur se voit alors soulagé d’une des grandes difficultés esthétiques : raconter une histoire, construire un scénario.

 

Il suffit alors d’enchaîner des scènes, de combiner des moments, de varier des cas. Au mieux, le modèle est casuistique (comme la série de télévision sait le faire), au pire, cela rappelle la forme bien connue du « gonzo », qui empile les séquences, les scènes et les jets. Dans le cas d’Ozon, la solution est intermédiaire, tabulaire, reposant sur une construction typiquement carrée : les « quatre saisons » de la vie de l’héroïne, rythmées par les rencontres avec de vieux messieurs.

 

Le réalisateur François Ozon et Marine Vacth au festival de Cannes, le 18 mai 2013 (ESCHER/SIPA).

 

L’influence de la pornographie de réseaux est d’autant plus forte que les récits de putains filmés se permettent de manipuler des « paraphilies » qui excèdent le « porno familial » de Canal + (dont nous parlait avec poésie Marc Dorcel) et que le cinéma pornographique mainstream ne peut montrer : sadisme, masochisme, pédophilie (« Sleeping beauty », etc.), gérontophilie, urolagnie (« Année bissextile », « Elles »), etc. Il s’agit alors d’une parapornographie, étymologique puisque spécialisée, qui reprend le mode de circulation « canaille » et publicitaire du porno chic, et devenu très chic…

 

La salle de cinéma et le fantasme du lupanar

 

La question se pose alors de savoir jusqu’à quel point ce type de film cherche à concurrencer le web, dont il est visiblement obsédé. En extrayant des pornographèmes de type fétichiste, il s’agit tout d’abord d’ennoblir des images en les auréolant du lustre de la salle de cinéma qui n’a plus rien à voir avec le circuit collant des salles X des années 70. En même temps, en important le goût sulfureux du fichier vidéo à la youporn, le cinéma rejoue à l’envi son vieux fantasme d’encanaillement, ici sur les marches cannoises, là dans les pages ravies des magazines arty.

 

Et voilà en 2013 toujours le même refrain et contre-refrain de l’embourgeoisement et de l’ »encrapulement » (dont parlait Rimbaud à la fin du 19e). En 2013, on « s’encrapule » à la mode du siècle passé, où les images sexuelles se tarifaient aux bons soins des tenanciers de bordels.

 

En 2013, la salle de cinéma renoue et rejoue avec son vieux fantasme de lupanar ; « L’Apollonide » était le signal l’an passé de cette inépuisable passion cinématographique pour les velours, les rideaux, les conforts forclos du salon à spécialités. Et si le modèle de la salle de cinéma 2.0 ou « premium », dont tous les distributeurs cherchent la clé, était à trouver dans cette « autre scène » du fantasme à consommer sur place…

 

Fantasme d’un cinéma sans discours, pure machine à voir, le cinéma d’auteur et/ou indépendant de ces dernières années a tendance à confondre les époques, les enjeux, les publics et les combats. Le maintien d’une exception culturelle ne peut se réduire à l’esthétique épate-bourgeois bohèmes d’un empilement d’images vaguement tape-à-l’œil d’une époque sans paroles et sans récit autres que crus, indiciels et de nature testimoniale. La suspension du jugement ne peut faire à elle seule du bon cinéma, surtout si elle équivaut à une suspension du regard.

 

Un conseil pour finir : sans doute serait-il utile de revoir les films de Jean Eustache, moins « La Maman et la Putain » peut-être que le fulgurant « Une sale histoire » qui est récemment ressorti en DVD. En tant qu’immense metteur en scène du réel, Eustache nous mettait face au trouble de la réflexion la plus authentiquement dérangeante : qu’est-ce que mettre en fiction et en récit une matière première pulsionnelle sans en être simplement son objet ?

 

 

À lire aussi sur CinéObs : 

– la fiche du film

– François Ozon : « Je voulais montrer l’adolescence comme un moment hormonal »

 

Source Article from http://leplus.nouvelobs.com/contribution/925953-jeune-et-jolie-de-francois-ozon-pourquoi-le-cinema-de-2013-fait-les-yeux-doux-au-porno.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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