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En Seine-Saint-Denis, les illusions perdues d’une utopie urbaine – Le Monde

“Vous voyez comme les façades sont noircies ? Et les mauvaises herbes dans les bacs à fleurs ? Les jardins ne sont pas entretenus !” Michel Lebigre habite aux Espaces d’Abraxas, à Noisy-le-Grand (Seine Saint-Denis), depuis trente ans. En se promenant dans sa résidence, au milieu des colossaux bâtiments de béton rose, il se désole de voir que son quartier s’est tant dégradé.

 

Conçus entre 1978 et 1983 par l’architecte espagnol Ricardo Bofill comme une alternative aux grands ensembles de logements de l’après-guerre par leur conception nouvelle et leur architecture néoclassique, les bâtiments sont totalement inédits dans le paysage urbain de l’époque.

 

Lire notre entretien avec Ricardo Bofill : “Je n’ai pas réussi à changer la ville”

 

Lorsqu’ils sont arrivés, en octobre 1984, Michel Lebigre et son épouse ont trouvé l’endroit particulièrement bien conçu. “On a trouvé ça absolument surprenant de l’extérieur, mais c’est lorsqu’on a visité les appartements de très bonne construction qu’on a réellement été séduits”, précise M. Lebigre. Le F5 qu’ils ont acheté se trouve au Théâtre, l’un des trois bâtiments qui constituent l’ensemble, avec le Palacio et l’Arc. Le Théâtre ne compte que des copropriétaires, contrairement aux autres immeubles. Au quatrième étage, depuis la fenêtre de leur cuisine, ils ont une vue imprenable sur Paris.

 

La plupart des voisins des Lebigre sont arrivés au même moment et avec le même enthousiasme. Mais aujourd’hui, ils constatent que leur quartier n’est plus le même.

 

“Au début on était bien, mais maintenant ça a changé”, confie Claude Icheck depuis le hall du Théâtre, où il habite également. Outre les dégradations matérielles, M. Icheck, qui a acheté son appartement sur plan en 1982, fait référence à l’atmosphère qui règne depuis plusieurs années aux Espaces d’Abraxas. “Depuis que les gens des logements sociaux sont arrivés ça n’est plus pareil. Je m’inquiète quand mes filles descendent seules”, poursuit-il.

 

Jean-François Desnotes, qui a emménagé au Théâtre en 1985, tient le même discours : “Avant, c’était magnifique, quand on arrivait le soir, les gradins qui mènent au Théâtre étaient allumés. Maintenant, tout ça c’est foutu. C’est dommage que la municipalité ait laissé le quartier dépérir.” Et M. Desnotes d’ajouter : “J’ai vu deux générations de jeunes passer. Au départ il n’y avait pas du tout de problèmes mais il y a eu une période difficile, des histoires de drogue et des agressions. Ceci dit, depuis quelques année, ça va un peu mieux.”

 

LE CADRE DE VIE S’EST DÉGRADÉ

 

Alain et Jacqueline Té sont propriétaires d’un appartement au 14e étage du Palacio, le bâtiment principal des Espaces d’Abraxas, constitué essentiellement de logements sociaux, depuis 1983. Assis autour de la table basse de leur salon, ils essaient de se souvenir de la date à partir de laquelle ils ont vu leur cadre de vie se dégrader. “Ça a été très bien pendant dix ans, mais depuis vingt ans ça ne se passe pas bien”, affirme M. Té. “Les voisins ne font pas attention et laissent leurs poubelles dans les coins, les parties communes sont dégueulasses et maintenant j’ai peur de rentrer seule depuis la gare”, ajoute sa femme.

 

Comme tous les résidents du Palacio, les Té ont condamné la fenêtre de leur cuisine qui donne sur la cour intérieure, pour prévenir les cambriolages. “Si j’avais su qu’il allait y avoir des logements sociaux, je n’aurais pas acheté ici”, conclut-elle.

 

Quelques étages plus haut, Stéphanie Haddad, une américaine qui vit avec son mari au 17e étage du Palacio depuis 2005, a du mal à se sentir bien dans cet immeuble si particulier, mais elle évoque d’autres raisons. “Contrairement aux autres propriétaires, je n’adore pas le bâtiment. Les surfaces sont très dures, et parfois j’ai l’impression de vivre dans une prison. Ça n’est pas assez vert, pas assez aéré, il y a trop de béton”, confie la jeune femme.

 

UN ESPACE DIFFICILEMENT VIVABLE

 

L’allure de forteresse du Palacio lui vaut d’ailleurs les surnoms d’”Alcatraz”, en référence à la prison américaine, ou encore “Gotham City”, la ville de Batman rongée par le crime et la pègre. Le dédale de coursives extérieures ne laissent pas percer la lumière du jour et les multiples recoins sont autant de cachettes idéales. L’architecture ultra-complexe du Palacio rend le bâtiment fascinant, mais difficilement vivable.

 

Thomas Koudogbo se rappelle qu’en 2005, au moment où les banlieues françaises s’embrasaient, il a mis trois jours à emménager dans son duplex au 5e étage du Palacio, ralenti par l’ascenseur en panne et les cocktails Molotov jetés des fenêtres. “Petit à petit j’ai appris à dédiaboliser ce lieu, bien que quelques années avant mon arrivée, je me rappelle m’être dit que c‘était le genre d’endroit où je ne souhaiterais pas habiter ! Mais à l’époque, je vivais à l’hôtel avec mes enfants, je ne pouvais pas faire la fine bouche”, raconte-t-il.

 

Après avoir évité de peu l’intrusion d’inconnus une nuit, M. Koudogbo a installé une serrure à sept points à sa porte d’entrée. Mais il refuse de cataloguer les Espaces d’Abraxas comme un endroit dangereux. “L’insécurité apparente peut s’expliquer par la concentration de cas sociaux qui vivent ensemble. Moi-même en arrivant ici j’étais un cas social. Maintenant ça n’est plus le cas, mais j’aimerais partir !” confie-t-il en souriant.

 

Sébastien Biscaro, lui, compte bien rester. Il vit au Palacio depuis neuf ans et est très attaché à l’endroit, à son apparence incomparable. Depuis que des rumeurs circulent sur une éventuelle démolition de l’ensemble (la mairie souhaiterait récupérer le terrain dans le cadre du réaménagement du quartier voisin), il a créé l’Association de défense des intérêts des habitants du Palacio d’Abraxas (Adihpa) pour empêcher sa destruction. Comme tous ses voisins, M. Biscaro apprécie la situation géographique des Espaces d’Abraxas : “S’il pleut, j’arrive au RER sans être mouillé !”, plaisante-t-il. Coincé entre l’autoroute A4 et la gare de RER A, la résidence a l’avantage d’être situé à proximité d’un important nœud de transport.

 

Mais surtout pour M. Biscaro, comme pour l’ensemble des propriétaires des Espaces d’Abraxas, il s’agit de préserver un endroit unique. “Les appartements sont très spacieux et confortables, ce qui n’est pas forcément le cas dans les constructions modernes. De plus, si les Espaces sont détruits, qui sera relogé et où ?”, se demande-t-il.

 

UN ENSEMBLE SOUS-EXPLOITÉ

 

Depuis qu’il existe, cet ensemble est sous exploité. Ce qui s’explique en partie par la difficulté pour les résidents de se fédérer pour mener des actions collectives. Entre les “riches” propriétaires du Théâtre, comme ils sont surnommés, et les familles plus modestes qui habitent les logements sociaux et n’ont pas choisi de vivre ici.

 

Sur place, on en veut à la mairie, accusée de laisser dépérir le quartier, et aux bailleurs sociaux, qui laissent les cages d’escalier dans le noir pendant des mois. Mais des initiatives portées par les résidents pour améliorer leur vie à Abraxas voient progressivement le jour.

 

L’été dernier, la première fête des voisins organisée à l’initiative de la seconde grande association de résidents du quartier, l’Association de développement d’entraide et de solidarité internationale (Adesi), a été un immense succès. Certains voisins ont également “retroussé leurs manches” et nettoyé au karcher quelques escaliers et bouts de mur extérieurs.

 

“Jusqu’ici, les résidents n’ont pas su valoriser leur quartier”, juge Teddy Bores, qui ne comprend pas pourquoi l’endroit n’est pas plus symbolique en dehors de Noisy-le-Grand. “Quelques films ont bien été tournés, le plus connu étant Brazil [de Terry Gilliam, sorti en 1985], quelques jeunes viennent aussi faire des clips de hip hop, mais rien de plus. Je suis étonné que cet endroit n’ait pas été plus utilisé”, poursuit-il.

 

Au printemps prochain débutera le tournage du troisième volet d’une grosse production hollywoodienne qui pourrait à nouveau attirer l’attention sur les Espaces d’Abraxas. Les équipes du film de science-fiction ont déjà réalisé le storyboard et fait savoir qu’ils feraient figurer quelques résidents.

 

Source Article from http://www.lemonde.fr/societe/visuel_interactif/2014/02/08/en-seine-saint-denis-les-illusions-perdues-d-une-utopie-urbaine_4360634_3224.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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