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Christine C., une histoire récupérée par l’extrême droite et Finkielkraut – Rue89


En 2005, dans Le Monde, elle racontait le sentiment de « devenir une minorité » dans sa cité. Depuis, son récit a été détourné pour illustrer le « racisme antiblanc ».

Capture d’écran de l’article du Monde daté du 12 novembre 2005 

C’est l’histoire d’un article du Monde déterré des archives par ceux qui dénoncent la « désintégration nationale » et le « racisme antiblanc ». Un article dont vous allez entendre beaucoup parler à mesure qu’Alain Finkielkraut fait la promotion de son nouveau livre, « L’Identité malheureuse » (Stock, 2013).

Le philosophe raconte volontiers l’histoire d’une « petite dame élégante aux yeux très bleus, la quarantaine passée, qui camoufle bien sa lassitude de la vie ». Une dame fatiguée de la merditude des choses qui étreint La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Une dame qui finit par lâcher que « c’est difficile de devenir une minorité chez soi ».

(Fichier PDF)

Le portrait de cette dame est brossé dans un article du Monde [PDF] publié en novembre 2005. Elle s’appelait « Christine C. » sous la plume de la journaliste Marion Van Renterghem. Elle est devenue « Catherine C. » entre les mains de la droite dure. Une Catherine C. qui incarnerait, aux dires de certains, ces « souchiens » de banlieue, ces Blancs perdus au milieu de l’étranger, persécutés dans des « zones de non-droit ».

Un portrait touchant et complexe

L’article est publié en 2005. Quelques jours seulement après que l’état d’urgence a été déclaré dans les centres urbains dits sensibles. Le reportage, qui occupe une pleine page de l’édition du 12 novembre, fait partie d’un dossier plus large sur « la crise des banlieues ».

Le portrait est touchant, complexe. Christine vit dans la Cité des 4 000 depuis une trentaine d’années. Elle dit en avoir assez de « ne parler à personne, de croiser des femmes voilées qui ne la regardent pas », « d’entendre le Coran à fond sur les cassettes. » Elle est tentée par l’extrême droite, mais c’est plutôt la désillusion qui transpire de ses citations. :

« Mes copains se sont toujours appelés Mohamed ou Toufic. Mes copines sont algériennes ou sénégalaises. Je me démène pour des amis sans-papiers qui mériteraient tellement de vivre ici. Je suis catholique, mon compagnon est juif, les amis de mes enfants, musulmans. Ce qui est nouveau, c’est que les Français d’origine étrangère se replient sur leur origine, ne se sentent plus français. Et moi, Française, je me sens mal. »

Contactée, la journaliste du Monde se souvient d’une « personne qui n’avait aucune once de racisme en elle ».

« Ces mots, je les retourne dans ma tête »

Le papier est repéré à l’époque par Dominique Venner, historien passé par la Nouvelle Droite. Celui qui s’est suicidé en mai 2013 dans la cathédrale de Notre-Dame fait alors un édito [PDF] dans le bimestrielle qu’il a lancé, La Nouvelle Revue d’Histoire. Le billet est titré « En pensant à Catherine C. » :

« Lisant ces mots, je les retourne dans ma tête. Je me sens inondé de tristesse, d’impuissance et d’admiration aussi pour cette petite femme abandonnée, qui, en dépit de tout, se tient debout. […] Je pense à elle. Je pense à toutes les Catherine C., ces Fançaises abandonnées. Et la colère m’étreint. »

Christine est devenue Catherine. Une « simple erreur », selon l’éditeur de Dominique Venner. Certains y verront plutôt un reflet du détournement du personnage. D’une femme complexe tiraillée de sentiments contradictoires, « Catherine » ou « Christine » va devenir le symbole vivant des théoriciens du « grand remplacement » (selon le titre d’un livre de Renaud Camus) dans la version dure, de la « désintégration nationale » dans la version soft.

Pierre-Guillaume de Roux, éditeur de Dominique Venner :

« Dominique a été très frappé par cet article, l’a découpé et l’a rangé dans ses archives. »

Le papier sera mis en exergue par le même Dominique Venner, huit ans plus tard, dans son livre « Un samouraï d’Occident ». Ce « bréviaire des insoumis » fait partie des lectures de Finkielkraut, comme des militants frontistes et des auditeurs de Radio-Courtoisie. Le livre commence avec des mots quasi-identiques à son éditorial :

« Je songe à ceux qui lui [Christine/Catherine] ont fabriqué ce destin sans issue et de qui aucun geste, aucune parole aujourd’hui ne vont vers elle pour lui prouver qu’elle n’est pas seule et qu’on se bat pour elle et ses enfants. »

Il enchâsse le récit du Monde, abondamment cité, dans une interprétation très personnelle des « problèmes » de la « banlieue » :

« [Les immigrés ont été] importés massivement dans le but de casser les salaires des travailleurs européens. Un but sordide associé au projet infâme et pervers de dénaturer l’Europe par un remplacement de population. »

L’article republié sur Fdesouche

Capture d’écran de l’article republié sur Fdesouche

Entre-temps, l’article a été republié en 2009 sur Fdesouche, site qui se focalise sur l’« immigration » et le « racisme antiblanc ». En plein débat sur l’identité nationale.

Le texte, sans être modifié, est présenté d’une manière légèrement différente :

le titre a changé  : « C’est difficile de devenir une minorité chez soi, vous savez » ;
des intertitres ont été rajoutés. Exemple : « Elle en a assez de croiser des femmes voilées qui ne la regardent pas, de ne pas trouver un bout de viande correcte, d’entendre le Coran à fond sur des cassettes » ;
et pour enfoncer le clou, l’illustration choisie est le tableau anxiogène de Munch, « Le Cri ».
Au tour d’Alain Finkielkraut

C’est désormais le philosophe Alain Finkielkraut qui ressort cet article, expliquant qu’il l’a « relu » dans le livre de Dominique Venner. Dans son émission « Répliques » sur France Culture, dans les articles de Causeur et, ce mardi matin, sur France Inter, il reprend le même déroulé que l’historien d’extrême droite, même si l’idée de « remplacement » n’est pas présente explicitement.

Par exemple, il disait ce mardi matin sur France Inter :

« Je ne sais pas si en 2005 vous vous souvenez d’un article de Marion Van Renterghem. C’était La Courneuve, cité des 4 000. Elle rencontre une femme, Catherine C. Une femme de 40 ans, assez élégante. Cette femme dit son désarroi à La Courneuve. Elle en a assez de ne parler à personne, de croiser des femmes voilées qui ne la regardent pas, d’entendre le Coran à fond les cassettes, qu’on la regarde d’un drôle d’air si elle fume pendant le ramadan. Et surtout, elle se sent de plus en plus isolée et elle a cette phrase : “C’est difficile de devenir une minorité chez soi vous savez.” »

Le 15 octobre 2013

La conclusion de l’histoire est toujours la même et permet à « Finkie » de prendre ses distances avec Venner. Dans le magazine Causeur d’octobre, il écrit :

« Pourquoi le Front national gagne-t-il du terrain ? Parce que la gauche a laissé tomber Catherine C. Parce que c’est ce parti et un ancien militant fasciste, apôtre jusqu’à son dernier souffle d’une Europe païenne, qui ont pris en considération le malheur de cette femme. »

On notera que Finkielkraut parle de « Catherine » (version Dominique Venner) et non de « Christine » (le prénom original). Les mauvaises langues diront que le philosophe n’a pas lu l’article du Monde. Mais la journaliste à l’origine du papier se souvient d’une conversation avec le philosophe peu après la parution de son texte.

« Une lecture très particulière de mon article »

Reste que l’article ne figure pas dans la bibliographie de « L’Identité malheureuse » de Finkielkraut. Dans le livre, on trouve toutefois une référence en creux au papier en question :

« Quand le cybercafé s’appelle Bled.com et que la boucherie ou le fast-food ou les deux sont halal, ces sédentaires [les autochtones] font l’expérience déroutante de l’exil. Quand ils voient se multiplier les conversions à l’islam, ils se demandent où ils habitent. Ils n’ont pas bougé mais tout a changé autour d’eux. »

Quant à la journaliste Marion Van Renterghem, elle trouve « désolante » la récupération par la droite dure. Même si, pour elle, Finkielkraut est beaucoup plus subtil lorsqu’il évoque le texte.

« Vous n’êtes pas le premier à m’en parler. Au secours ! Je comprends pourquoi ça leur plaît. L’extrême droite retient que les Blancs sont envahis par les étrangers. Mais ce n’est qu’une lecture très particulière de mon article. »

Va-t-elle essayer de retrouver Christine C. ? Difficile. En huit ans, elle a eu le temps de perdre son numéro de téléphone. Et « Christine a probablement déménagé ».

Source Article from http://www.rue89.com/2013/10/15/christine-c-histoire-recuperee-lextreme-droite-finkielkraut-246627
Source : Gros plan – Google Actualités

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